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L'Écho n°135, spécial Rapport d'activité 2023

Publié le 23/10/2024

L'Écho n°135, spécial Rapport d'activité 2023 vient de paraître ! Habituellement réservé aux adhérents d'Humanité et Biodiversité, le numéro de printemps consacré au rapport d'activité est exceptionnellement disponible à toutes et tous et téléchargeable gratuitement !

Découvrez nos temps forts de l'année passée, nos actions de plaidoyer, de communication et de sensibilisation, nos événements Oasis Nature, nos finances et l'équipe salariée et bénévole qui agit au quotidien pour le bon fonctionnement de l'association.

Édito de Bernard Chevassus-au-Louis, président d'Humanité et Biodiversité

Marcher sur ses deux jambes

Lorsque nous présentons notre association, nous disons souvent que nous marchons sur nos deux jambes : l’une qui est une activité d’élaboration de propositions et de plaidoyers dans différentes instances nationales, pour y faire prendre en compte les enjeux de biodiversité ; l’autre qui vise à proposer des actions concrètes à nos adhérents et sympathisants, pour faire vivre la biodiversité au quotidien.

Ces deux jambes ont beaucoup marché en 2023, comme vous le verrez dans ce rapport d’activité.

Dans le domaine du plaidoyer, nous sommes bien conscients qu’il s’agit d’une démarche sur le long terme, qui peut donc connaître des hauts et des bas, et l’on peut dire que, sur ce point, l’année a été riche en évènements forts !

Ainsi, au rang des satisfactions, on peut citer, après trois années de travail, la présentation en novembre de la nouvelle Stratégie Nationale pour la Biodiversité 2024-2030 (SNB). Nous avions investi fortement dans son élaboration, avec notamment la publication en mars, avec d’autres ONG, de notre « crash test » énonçant les 20 questions auxquelles cette stratégie devait apporter des réponses. Elle reste à mettre en oeuvre mais elle nous semble à la fois plus ambitieuse et plus opérationnelle que les précédentes.

Toujours dans les satisfactions, le renforcement de notre implication, de nos compétences et de notre reconnaissance par nos interlocuteurs sur les dossiers de l’agriculture, de l’avenir des forêts, de la santé environnementale, de l’artificialisation, de la mer et du littoral est à souligner. Là aussi, il s’agit d’un investissement à long terme mais je suis persuadé qu’il portera ses fruits.

Deux dossiers ont en revanche connu des hauts et des bas : celui de la chasse et de la faune sauvage, avec des satisfactions comme la décision du Conseil d’État d’interdire définitivement les méthodes de chasse dites « traditionnelles », et des déceptions, comme la décision de devoir, avec toutes les ONG, cesser de participer au Groupe National Loup devant l’impossibilité d’y faire prendre en compte nos propositions ; celui de l’agriculture, avec, en début d’année, des signaux positifs comme l’interdiction définitive des néonicotinoïdes (qui n’a pas conduit à une baisse des rendements !), l’élaboration d’un nouveau plan de réduction des usages des pesticides ou d’un plan sur les haies, et, hélas, des réorientations brutales et profondes, abandonnant de fait toute ambition de transition agroécologique dès le début de 2024.

Enfin, de manière transversale, je voudrais souligner notre fort investissement pour défendre et faire vivre la démocratie environnementale, face à des initiatives qui, sous prétexte de simplification ou d’urgence, cherche à restreindre le droit des citoyens à participer aux décisions qui les concernent. Sans prétendre avoir une compétence technique pointue sur ces sujets, c’est dans les domaines de la réindustrialisation, de la « croissance verte » et de l’énergie que nous avons particulièrement porté ces messages.

Notre deuxième jambe n’a pas non plus ménagé sa peine ! Le renforcement de nos actions pour faire connaître nos Oasis Nature, élaborer des fiches pratiques, réunir pour la première fois nos oasiens et oasiennes, s’est traduit par 130 nouvelles oasis. Le second concours « À Voix Haute pour la Biodiversité » a été un succès, de même que le lancement de nos cafés-débats et de nos webinaires. J’y ajoute une présence fortement accrue sur les réseaux sociaux, qui nécessite un investissement important et quotidien mais qui apparaît de plus en plus indispensable.

Toutes ces actions n’ont pu se faire que grâce à l’implication de nos salariés et de nos bénévoles, que je souhaite remercier ici, car nous les sollicitons beaucoup et souvent dans l’urgence. Merci aussi à tous nos partenaires, qui nous soutiennent fidèlement et nous apportent non seulement un soutien matériel mais un encouragement moral et des questions et propositions qui nous enrichissent.

Enfin, pour marcher, il faut une vision pour nous guider. Cette vision, résumée par le titre de notre association, Hubert Reeves avait grandement contribué à la définir et à la faire connaître. Il nous a quittés mais nous continuerons à la faire vivre et à l’enrichir pour lui rendre hommage et appliquer l’une de ses phrases favorites « Je ne suis ni optimiste, ni pessimiste, je suis déterminé ».

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