Cette désinformation qui met en danger la biodiversité

Publié le 29/10/2024

La récente interview du porte-parole d'une association ouvertement climatosceptique relance le sujet du relativisme écologique et de l'inaction qui l'accompagne systématiquement. Pour Humanité et Biodiversité et de nombreuses associations qui luttent quotidiennement pour la préservation des espèces et pour la restauration des écosystèmes, il est grand temps que soient respectées les conclusions des études scientifiques et que chacun soit mis en garde face au scepticisme déloyal et biaisé par des intérêts personnels.

Alors que la COP16 sur la biodiversité s’est ouverte en Colombie, les discours relativistes quant à l’effondrement écologique continuent de se faire entendre, ici ou là mais surtout au sein de certaines rédactions au détriment d’une prise de conscience et d’actions concrètes encouragées par des études scientifiques incontestables et unanimes. Le magazine Le Point, en publiant les propos de Bertrand Alliot, proche des cercles climatosceptiques participe à la désinformation sur l’urgence écologique. Dans cet article, M. Alliot affirme que « la biodiversité ne s’effondre pas en Europe » et qu’un supposé « maximalisme environnemental » ferait plus de mal aux sociétés qu’il n’en ferait de bien aux espèces. Ces propos qui ne prennent pas en compte les rapports du groupe international d'experts sur la biodiversité de l'IPBES (plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques), sont unanimement contredits par la communauté scientifique dont Philippe Grandcolas, directeur de recherche au CNRS.

Voir son interview dans les colonnes de Sciences & Avenir et du magazine Le Point.

Le risque de clivage politique au détriment du consensus scientifique

Humanité et Biodiversité regrette que la reconnaissance de la crise écologique s’inscrive dans un contexte de politisation accrue, où le discours scientifique est parfois réduit à une simple opinion. En amalgamant la science à des croyances ou idéologies, les sceptiques de la biodiversité participent à saper l’un des rares socles consensuels permettant de construire des politiques efficaces pour l’environnement.

Agir pour la biodiversité, une urgence vitale

Pour Humanité et Biodiversité, contrairement aux propos de ceux qui relativisent l’urgence écologique, nous ne pouvons plus nous permettre d’ignorer les signes visibles du déclin, tant pour les espèces que pour les écosystèmes. La biodiversité, bien commun irremplaçable, ne peut être sacrifiée à des intérêts politiques ou économiques de court terme. C'est la raison pour laquelle les prochaines COP ne doivent pas devenir des espaces de discours diplomatiques vides, mais des lieux d’engagements concrets pour enrayer un déclin dont la gravité n’est plus à prouver.

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Pour aller plus, loin, lire le "factuel" de l'AFP : https://factuel.afp.com/doc.afp.com.36KN4LH

Photo de couverture : Capture d'écran de la page AFP "Factuel"